Les frappes menées par Israël dans la nuit du 12 au 13 juin 2025 sur le territoire iranien ont visé avec précision plusieurs installations militaires et nucléaires, causant la mort de hauts gradés de l’appareil sécuritaire iranien ainsi que de scientifiques de premier plan. Cette attaque marque une escalade sans précédent dans les tensions entre les deux pays.
Parmi les victimes figurent des figures de premier plan du dispositif de défense iranien. Le général Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution islamique (IRGC), aurait été tué aux côtés du chef d’état-major Mohammad Bagheri et de l’ancien chef du centre de commandement Khatam al-Anbiya, Gholamali Rashid. Ces informations, rapportées par Reuters et l’agence officielle IRNA, s\’appuient sur des sources sécuritaires iraniennes.
Cinq scientifiques iraniens liés au programme nucléaire figurent également parmi les morts, dont Fereydoun Abbasi-Davani, ancien président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, et le physicien nucléaire Mohammad Mehdi Tehranchi. Le site stratégique de Natanz, principal centre d’enrichissement d’uranium de l’Iran, a été directement visé lors de l’opération. Toutefois, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré ne pas avoir observé de fuite radioactive.
L’attaque aurait impliqué plus de 200 avions israéliens, frappant plus de 100 sites, selon Associated Press. Téhéran a réagi en lançant plus de 100 drones Shahed-136 en direction du territoire israélien. D’après le quotidien Haaretz, la quasi-totalité de ces appareils a été interceptée par les systèmes de défense israéliens, assistés par la Jordanie.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a dénoncé une « agression sioniste criminelle » et promis une « riposte douloureuse et à la hauteur de l’offense ». De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé la poursuite de l’opération « jusqu’à neutralisation complète de la menace nucléaire iranienne », dans un communiqué relayé par Al Jazeera.
Cette offensive a eu des conséquences régionales immédiates. L’espace aérien de la Jordanie, de l’Irak et de l’Iran a été temporairement fermé. La Russie a condamné une « violation flagrante du droit international », tandis que l’envoyé spécial des Nations unies pour le Moyen-Orient a appelé à une « désescalade immédiate ».
Par ailleurs, le marché du pétrole a immédiatement réagi : les prix du baril ont bondi de plus de 7 %, nourris par la crainte d’un conflit régional prolongé. Les pourparlers sur le nucléaire iranien prévus à Oman le 15 juin semblent désormais compromis.